De là-haut je te vois, petite
Ton beau sourire jusqu’aux oreilles
Tes jolis yeux comme deux pépites
M’ont sorti de mon long sommeil
Le crayon entre les quenottes
Sous le menton tes menottes
Tu es toute pensive, j’en prends note
Couchée sur les livres d’Hérodote
Dessines-moi un beau cheval blanc
Pas un mouton, je vais dormir !
Fais de belles courbes sur ses flancs
Et sur la scelle un bel émir
Il est jeune, fier, très beau et mince
Mais, qui l’a mis sur ton chemin ?
Peu importe, pour toi, c’est un prince
Il te demandera ta main
Peut-être le rencontreras-tu
Par un beau matin de printemps
Au coin d’un rêve, toute émue
Prends le temps d’aimer, prends le temps…
Tu es prise dans un tourbillon !
L’émir te prendra dans ses bras,
dans son royaume, t’emportera
au paradis, sans troublion !
Mais princesse, ne t’attarde pas trop
demain matin, tu as école
dessines-moi un beau cheval blanc
je te regarde de mon alcôve