C’est moi qui commande, silence !
Je veux n’en voir qu’une, la mienne
Sinon tombera la sentence
Je peux me perdre pour la peine
Si tu m’embêtes, je me tire,
Si tu m’ennuies, je me pends
me tourne sept fois pour réfléchir
Quoi ? Un bouche à bouche ? ça détend.…
Tu me caches ou… tu triches !
Retire ton doigt, tu te trompes…
Mets-moi plutôt un bandeau, chiche ?
C’est louche, mais je suis une bombe !
je pianote, je tricote
et je m’étends comme une marmotte
tu me grignotes, m’asticote
tu me prends pour une biscotte
mon pavillon tremble et s’agite
c’est le marteau contre l’enclume
Tu me tires, je m’étire, te quitte,
De cette feuille, serais-je un peu dur ?
Ah ! Voici mon tour, je le sens
Avec un pied, je me moque
De tous ces dons, de tous ces sens
Si je suis « out », tu me colles « knock »
je me tourne et tu te retournes
je te supporte la journée
et tu me prends si je séjourne
allongé au milieu des blés
quand tu es content, tu me tapes
si tu cours, tu me mets à terre
tu me tortures quand tu dérapes
et tu t’envoles quand je manque d’ « r »
on me prend souvent pour un saint
bien placé avec Père et Fils
Je ne suis pas sur scène, pas faim !
Et si tu en manques, c’est… fini !
Pèle-moi, je suis d’artichaut !
Je rougis quand je suis ton atout
J’ai de la veine et le sang chaud
J’arrête de me battre ? Je stoppe tout ?